Différencier ses pratiques pédagogiques grâce au numérique

Transcription

Pour Camille, professeur(e) des écoles, une classe idéale, c’est :

• un objectif d’apprentissage commun ;
• des activités d’apprentissage différentes adaptées aux besoins et compétences de ses élèves.

C’est ce qui s’appelle la différenciation pédagogique.

Mais alors, comment Camille s’adapte-t-elle à la diversité de ses élèves ?

Pour éclaircir ce concept, il nous faut définir la différenciation pédagogique, les démarches pour y parvenir et voir dans quelle mesure le numérique peut aider les enseignants à différencier leur enseignement.

C’est ce que nous allons voir dans cette vidéo.

La différenciation pédagogique, selon le Centre national d’études des systèmes scolaires (Cnesco), c’est « s’adapter à la diversité des élèves, tout en maintenant des objectifs communs et des temps d’apprentissage collectifs ».

Alors, quand Camille propose de rendre un travail sous forme d’une vidéo, d’un enregistrement audio ou d’un texte, OUI, c’est de la différenciation pour s’adapter aux élèves qui ont des difficultés à l’écrit !

Mais, quand Camille dépose sur l’Espace numérique de travail trois exercices à faire dans n’importe quel ordre et à rendre à la même date, NON, ce n’est pas de la différenciation car la proposition est la même pour tous les élèves.

Alors, la différenciation pédagogique, comment fait-on ?

Premier levier pour différencier : mettre à disposition les contenus.

Pour travailler la conjugaison au futur, Camille propose trois textes dont le niveau de difficultés varie :

• verbes réguliers au futur, niveau 1 ;
• verbes irréguliers au futur, niveau 2 ;
• verbes réguliers et irréguliers au futur, niveau 3.

Tous les élèves ont le même objectif : savoir conjuguer au futur, mais ils apprennent avec des exercices dont les contenus sont différents.

Deuxième levier pour différencier : varier les processus.

Camille demande à ses élèves une recherche sur les écoles de différents pays européens. Selon leurs compétences, elle leur propose une démarche différente, avec des activités dont le degré d’autonomie varie. Un groupe effectue une recherche libre sur Internet, un autre groupe part à la bibliothèque, un dernier groupe travaille avec Camille.

Ils ont travaillé les verbes au futur, ils ont effectué des recherches sur les écoles européennes… Les élèves de Camille sont prêts pour préparer un exposé sur leur école dans 50 ans, en utilisant le futur.

Troisième et quatrième leviers pour différencier : diversifier les productions et les structures.

Camille propose à ses élèves plusieurs modalités de productions :

• rédiger un contenu écrit ;
• enregistrer un audio ;
• ou tourner une courte vidéo.

De plus, Camille organise l’espace de sa classe pour permettre à ses élèves de travailler en îlots. Pour différencier, Camille peut s’appuyer sur les outils numériques disponibles dans sa classe ou son établissement :

• avec un bon outil de traitement de texte et plein d’idées dans la tête, Camille différencie les contenus ;
• avec un bon accès à Internet, Camille différencie les processus ;
• avec caméras, micros, ordinateurs ou tablettes, Camille propose de différencier les productions et les structures.

Ainsi, les outils numériques aident Camille à différencier les activités pendant le temps de classe et prolongent les possibilités en dehors de la classe. Mais le professeur ne doit jamais oublier de guider les élèves afin de les aider à sélectionner les bonnes informations et faciliter leur apprentissage.

Crédits

• Scénario : Mélinée Chanard, Kimi Do, Cécile Taillandier, Béatrice Pérelade
• Direction de publication : Marie-Caroline Missir
• Production : Réseau Canopé
• Partenariat : Pix
• Licence : CC BY-NC-ND 4.0

Ressource produite avec le soutien du ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse